Dans une autre vie, ces oiseaux-là ont exhorté dix congénères volatiles à un voyage mystique ; ils ont chanté le refus du médiocre, la quête de la vérité, la transcendance. C’était en juin 2015 au sein d’un joli nid, la Nef, lieu de fabrique dédié aux arts de la marionnette ; c’était sous l’aile de Jean-Louis Heckel et de Sarah Helly ; et c’était un beau texte : la Conférence des Oiseaux, du poète soufi Farid Ud Dinh Attar.
Dans le cadre de l’atelier de recherche hebdomadaire de la Nef, Aurélie Mest et Nanouche Oriano avaient proposé un duo chorégraphique pour incarner le personnage de la Huppe, guide spirituel des oiseaux.
L’été a passé, les oiseaux se sont dispersés aux quatre vents. Mais ces deux oiseaux-là avaient encore envie de voler ; ils avaient envie de dire de la poésie. En marge du Festival Mondial de Marionnette de Charleville-Mézières, en septembre 2015, les deux interprètes-marionnettistes ont retravaillé leur duo avec la complicité du clarinettiste Patrick Rivière, autour du poème court japonais, le Haïku, en déambulation dans les rues.
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Cette forme déambulatoire pour deux oiseaux et une clarinette a été adoptée par la compagnie Viens Voir en Face et retravaillée, sur la proposition du Château de Châteaudun, autour de poèmes de Charles d’Orléans. Des tableaux ont été conçus pour faire naître les allégories propres à la littérature du Moyen-Age.
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