Moi et Mon Troll

Mon troll, il a horreur, mais alors horreur de la séparation. Ca le met dans un état pas possible. Lorsqu’il entend parler de séparation, ses cheveux se mettent à pousser, à pousser. Ils se tiennent tout droit sur sa tête. Ils vont jusqu’à crever le plafond. Rien ne peut les arrêter. Mon troll plaque ses mains sur sa tête pour empêcher ses cheveux de pousser, mais rien n’y fait, ses cheveux poussent au travers de ses mains.IMG_5310
Dominique

 

La maison de mon troll, c’est un frigo avec rien dedans…
Priscilla
Il passe, il repasse. Il passe, il repasse. Il est fragile, têtu, autre. Il a de grandes oreilles, de petites cornes sur la tête, et de longs ongles. Il est né d’une famille de huit trolls, et pourtant c’est lui que j’aime le plus. C’est un enfant troll, solitaire et toujouIMG_5129rs en train de poser des questions : pourquoi ceci, pourquoi cela ?
Jean-Luc
Moi et Mon Troll est un parcours d’action culturelle conçu en marge de la création de Peer Gynt avec les Casse-Plume, groupe d’artistes amateurs handicapés du Foyer du Vert-Galant avec qui Aurélie Mest avait déjà créé un spectacle sur la peur. C’est dans le cadre d’un atelier hebdomadaire qu’ont été conçues différentes bandes sons et vidéos pour le spectacle de la compagnie (avec la collaboration de la vidéaste-plasticienne Nanouche Oriano, du musicien Patrick Riviere, et des comédiens Antonin Darfeuil et Xavier Depoix). Cette expérience a ensuite été prolongée par un travail d’écriture – improvisation théâtrale et de recherche plastique.
La thématique Moi et « Mon » Troll, ses manies, ses lubies, ses phobies, ses colères, s’est avérée joyeuse et libératrice, une excellente manière, comique et pudique, de parler de soi, de ses frustrations, de ses débordements. La compagnie a eu envie de l’aborder avec d’autres public, et cette proposition est devenue une oeuvre collective protéiforme, grand laboratoire d’images évanescentes et de grognements libérateurs. Des parcours artistiques, incluant selon les cas une approche du masque, de la marionnette, de l’ombre, du conte ou des arts plastiques, ont été élaborés avec divers partenaires ; une restitution sous la forme d’un spectacle, ou d’une exposition, si possible hors les murs, est toujours proposée.
Partenaires :
Le Foyer du Vert-Galant : Foyer d’Accueil Médicalisé géré par l’association Cap Devant (ex-ARIMC-IDF), il propose un cadre de vie ainsi qu’un choix d’activités à une trentaine de personnes atteintes de la pathologie IMC. Il a été sous convention avec des compagnies théâtrales depuis son ouverture. Le projet est en cours depuis 2015 sous la forme d’un atelier hebdomadaire. Création en cours d’un spectacle en partenariat avec l’Espace Angela Davis de Tremblay-en-France (automne 2017).
L’IMPRO de Vayres-sur-Essonne : Institut MédicoPROfessionnel faisant partie de la fondation Bellan, il accueille des jeunes de 12 à 20 ans avec déficiences légères, et leur propose un suivi personnalisé, à visée éducative, scolaire et pré-professionnel. Le projet a été conduit sur une semaine décloisonnée, et a donné lieu à une exposition en interne (février 2017).
Le lycée Etienne Bézout : Etablissement scolaire de la ville de Nemours (77), avec des élèves de 1ère L. Un parcours de réflexion sur la dramaturgie a été mis en place autour du spectacle Peer Gynt, assorti d’un atelier de pratique artistique (mars – avril 2017).
Les collèges du Luzard (Noisiel, 77) et Madeleine Renaud (Serris, 77) : Mise en place de parcours autour de la thématique du monstre et du récit d’aventure pour des classes de 6ème, dans le cadre du dispositif de financement départemental Projet Educatif 77. Expositions à la MJC – MPT Le Luzard à Noisiel (décembre 2017), et à la Ferme des Communes à Serris (janvier 2018).